Plutôt mourir que travailler. Telle est ma devise et je m’en suis toujours bien trouvé. Je l’ai héritée de mon père, qui la tenait lui-même du sien et ainsi de suite jusqu’à nos plus lointains aïeux. Plus encore qu’eux, si c’est possible, j’estime qu’à notre époque moderne, avec tous les progrès du machinisme qui ont rendu la vie si facile, le confort général dont nous disposons partout, l’abondance de victuailles et de marchandises de toutes sortes dont regorgent les magasins, il faut qu’un homme soit fou pour travailler. Je ne déteste pas voir travailler les autres. Cela leur convient sans doute, mais j’ai horreur d’effectuer moi-même un travail, quel qu’il soit.
— Michel Servin, Deo gratias