Pour lui, Blaise Renaud est un garçon talentueux. Il en parle comme d’un jeune homme plein d’idées et particulièrement dynamique. « C’est le Pierre Karl Péladeau de sa génération. À 26 ans, il est le patron d’une grosse boîte. Il dirige des centaines d’employés. C’est un jeune homme brillant, mais qui a besoin de gens expérimentés autour de lui. »
Dans un entretien récent publié par le journal Les Affaires, Blaise Renaud, un jeune homme impulsif, estimait que, s’il était devenu directeur général à un si jeune âge, cela n’avait rien à voir avec son paternel, Pierre Renaud, un des fondateurs de la chaîne à laquelle il a donné son patronyme. « Je suis devenu directeur général après un long processus au cours duquel je me suis imposé en faisant mes preuves et en inspirant confiance. »
Dans une lettre ouverte, les employés de l’entreprise ont répliqué en montrant du doigt les dégradations substantielles de leurs conditions de travail depuis l’entrée en fonction du fils du fondateur : horaires chambardés, congédiements, mesures autoritaires, telles des suspensions pour avoir critiqué en privé l’entreprise. Autre mesure dénoncée : l’entretien ménager des succursales les plus petites est assuré désormais par les employés afin de réduire les dépenses. Les employés, en outre, se sont vu retirer les tabourets assignés jusque-là aux différents postes de travail sous prétexte « d’offrir un meilleur service à la clientèle ». L’optimisme de la nouvelle direction n’apparaît pas s’être communiqué à tous les échelons de la librairie…
— Le Devoir