Il jeta un regard affectueux à ses quelques livres, les seuls camarades qui lui restassent.
— Jack London, Martin Eden (trad. Philippe Jaworski)
Il jeta un regard affectueux à ses quelques livres, les seuls camarades qui lui restassent.
— Jack London, Martin Eden (trad. Philippe Jaworski)
Chaque nuit, à neuf heures, à minuit, à trois heures du matin, ils faisaient entendre un chant nocturne, étrange et fantastique, auquel Buck était heureux de se joindre. Quand l’aurore boréale brillait froide et calme au firmament, que les étoiles scintillaient avec la gelée, et que la terre demeurait engourdie et glacée sous son linceul de neige, ce chant morne, lugubre et modulé sur le ton mineur, avait quelque chose de puissamment suggestif, évocateur d’images et de rumeurs antiques. C’était la plainte immémoriale de la vie même, avec ses terreurs et ses mystères, son éternel labeur d’enfantement et sa perpétuelle angoisse de mort ; lamentation vieille comme le monde, gémissement de la terre à son berceau ; et Buck, en s’associant à cette plainte, en mêlant fraternellement sa voix aux sanglots de ces demi-fauves, Buck franchissait d’un bond le gouffre des siècles, revenait à ses aïeux, touchait à l’origine même des choses.
— Jack London, l’Appel de la forêt (trad. Raymonde de Galard)
IGNORER LA CONCURRENCE. Un bon écrivain n’est pas forcément un amateur de littérature contemporaine. Fuyez la « marée montante des œuvres d’imagination », sélectionnez vos lectures, abandonnez au bout de dix pages si vous n’êtes pas convaincu. « Rappelez-vous que vous êtes écrivain, pour commencer, pour finir, pour toujours. Rappelez-vous qu’il s’agit des élucubrations des autres. »
— Bernard Quiriny, « Les bons conseils de l’oncle Jack », le Magazine littéraire, numéro 565 (mars 2016), à propos de Jack London. Profession : écrivain.