La Compagnie des auteurs – Série Albert Cossery
Émission 1 : Un « disposeur de temps »
Émission 2 : La paix de Cossery
Émission 3 : Un artiste de la faim
Film de Sophie Leys
Une vie dans la journée d’Albert Cossery
La Compagnie des auteurs – Série Albert Cossery
Émission 1 : Un « disposeur de temps »
Émission 2 : La paix de Cossery
Émission 3 : Un artiste de la faim
Film de Sophie Leys
Une vie dans la journée d’Albert Cossery
Sur le mur de la boutique blanchie à la chaux, une peinture populaire représentait une berge du Nil avec un voilier debout sur le fleuve, immobile comme s’il ne voulait plus se mouvoir, mais rester toujours ainsi, ayant peur du large et du vaste inconnu. Et il semblait que tout, quartier, êtres et choses, s’était figé comme ce voilier peint sur le mur, ne voulant plus comprendre qu’on puisse bouger ; espérer d’autres buts que ceux déjà atteints ; aller toujours plus loin sur la route…
— Albert Cossery, « Le facteur se venge », les Hommes oubliés de Dieu
On parle de fête, mais en vérité il n’y a pas de fête.
— Albert Cossery, « Le coiffeur a tué sa femme », les Hommes oubliés de Dieu
Portrait d’Albert Cossery (30 mai 1991)
J’avais peur de tout ce qui n’était pas notre maison. De tout ce qui bouge et se démène vainement dans la vie. Quand je ne suis pas dans mon lit, il me semble qu’un tas de choses funestes peuvent m’arriver. Je ne suis vraiment tranquille que couché. […] Je suis fait pour dormir et vivre dans un coin, loin des hommes.
— Albert Cossery, les Fainéants dans la vallée fertile
Quand on lui demandait pourquoi il écrivait, cet homme qui ne haïssait rien tant que la domination de l’homme sur l’homme, le culte de la consommation effrénée et de l’argent-roi, confiait au Figaro-Magazine : « Pour que quelqu’un qui vient de me lire n’aille pas travailler le lendemain. »
— Pierre Assouline à propos d’Albert Cossery, « M. Cossery a quitté son hôtel », La République des livres, 23 juin 2008.
Il ne faut jamais se couper de l’humanité, car on risque dans l’éloignement de lui trouver des circonstances atténuantes.
— Albert Cossery, cité par Raymond Cousse et Jean-Luc Bitton dans Emmanuel Bove : la vie comme une ombre