Dans les articles sur l’inquiétude, on lit le plus souvent qu’elle a été positive et qu’elle s’est inscrite dans notre nature à travers l’évolution. L’inquiétude nous poussait à vérifier que le feu était bien éteint, que les enfants respiraient, elle nous protégeait, nous enseignait à nous protéger nous-mêmes et les autres. La sélection était vite vue : les hommes préhistoriques qui scrutaient anxieusement l’orée des bois pour s’assurer de l’absence de bêtes sauvages survivaient, tandis que ceux qui pénétraient avec insouciance entre les arbres se faisaient dévorer. Nous qui vivons actuellement sommes les descendants de nos aïeux anxieux.

— Ia Genberg, les Détails (trad. Anna Postel)