Je me disais que la raison, en nous dissuadant de commettre des gestes fous, pouvait nous gâcher la vie, la rendre terne, plate et médiocre […].

Je réalisais aussi que la vie a peu à voir avec tous ces films aux intrigues bien ficelées, car elle est surtout faite d’occasions ratées. Les êtres humains sont de piètres acteurs jouant dans des films mal scénarisés, et le pire, dans tout ça, c’était que les occasions ratées ne nous lâchent plus ensuite, elles nous hantent et nous harcèlent parce que nous passons notre vie à les réécrire comme elles auraient dû se dérouler […].

— Alain Roy, Je vais visiter Amy