J’ai l’impression que ces temps-ci, on demande beaucoup à la littérature de porter des paroles, de défendre des thèses, à la limite de passer des messages. Mais j’ai parfois peur, quand ces injonctions-là pèsent très lourd, que la part de sauvagerie, dont pour moi la littérature a la garde, se perde. Ce qui de nous résiste à la sociabilité me semble précieux. Un peu comme la part d’un lac qui lui sert de poumon.

Frédérique Bernier