C’était en vivant dans sa cabane plutôt qu’en la dessinant que le primitif lui donnait une silhouette informe et libre. Au gré de ses besoins, il prolongeait le larmier, se bâtissait un fournil ou rehaussait le toit, accumulant les modifications, laissant se dégrader ce qui ne servait plus ; il réalisait une architecture du ventre : une architecture qui émanait des besoins tels qu’ils se présentent, spontanément et dans le désordre, au fil des jours.
— Laurent Lussier, Monumentaux, illuminés