Le besoin de paix qu’elle éprouvait avait pris tournure de maladie. Le moindre bruit, la moindre complication, la moindre entorse aux habitudes quotidiennes, la plongeaient dans une telle surexcitation qu’elle se révoltait, elle qui passait pour la douceur même. Elle perdait alors la maîtrise d’elle-même et l’envie de jeter dans la rue tout ce qu’elle possédait se faisait plus impérieuse, car, dès que quelque chose ne se passait pas comme elle le désirait, elle parlait de défenestration.
— Emmanuel Bove, l’Amour de Pierre Neuhart