D’un tort subi, il ne se vengeait jamais, et se vengeait peut-être du même coup suffisamment ainsi. Ceux qui ne le traitaient pas comme il l’avait souhaité, il les laissait tomber, comme on dit, c’est-à-dire qu’il s’accoutumait à ne pas penser à bien des méchancetés. Il préservait ainsi sa vie intérieure de retomber à l’état sauvage, et ses pensées de prendre une dureté malsaine.

— Robert Walser, « Wladimir », la Rose (trad. Bernard Lortholary)