Je l’ai mille fois constaté, c’est en voyage que BW montre son visage le plus avenant. En cela, il diffère de moi. Tout projet de quitter le refuge m’accable. L’odeur des gares m’écœure. Traîner une valise m’est un supplice. Mes tendresses d’esprit vont, de préférence, aux reclus et aux immobiles. Il m’arrive de penser que je pourrais sans peine mener une vie de moniale. Ma vie physique est d’ailleurs une vie d’enfermée (et ce n’est pas demain qu’on m’invitera au festival des écrivains voyageurs).
— Lydie Salvayre, BW