Si la traduction semble respectueuse du rythme et du swing de Kerouac, l’utilisation de maints parisianismes agace, irrite et finit par énerver au point de faire poindre un début de colère. Il aurait été facile de faire appel à un spécialiste québécois, ne serait-ce qu’à titre de conseiller, pour profiter de cette occasion unique pour donner au texte son aura franco-nord-américaine. En ce sens, la dernière occasion de restituer à Kerouac ses origines vient d’être ratée. C’est triste. Triste et malheureux.
— Michel Vézina, « I’m beat, man, i’m beat », le Libraire, numéro 25 (août-septembre 2010).
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Pour l’homme de lettres et fan de Kerouac Howard Cunnell, il faut à tout prix rendre justice à la furie initiale. C’est lui qui a établi le présent texte, patient travail dont l’excellente traductrice Josée Kamoun nous fait goûter le fruit coloré en français (le lecteur québécois la remerciera d’ailleurs de ne pas avoir abusé de l’argot).
— Tristan Malavoy-Racine, « Sur la route », Voir, 5 août 2010.