Je m’intéressais depuis longtemps à la littérature. Je voulais devenir écrivain. C’était une vocation, comme celle d’un prêtre. Une obsession aussi. Seulement pour être écrivain, il faut devenir écrivain. C’est un travail et un effort considérable, épuisant. J’ai passé des moments très difficiles. Beaucoup de faux départs. Il fallait trouver ma voix, l’exprimer d’une façon cohérente.

— William Styron, « Souvenirs de Styron », propos recueillis par Didier Jacob, le Nouvel Observateur, 16 novembre 2006.